Christian Audigier

Lorsque j’ai lancé Lordz magazine avec un grand culot, après une rupture conventionnelle avec un groupe de presse qui avait compris que me confier plus de travail encore ne fonctionnerait pas car mon moteur est la passion, et mon frein la pression, j’ai pu compter sur Mr Audigier.

C’est son photographe Eric rencontré sur Instagram qui m’a mis en contact. Le magazine n’existait pas encore, mais j’allais partir à miami un mois pour faire seul un numéro spécial avec des photos, interviews et vidéos prises par mes soins. Il me fallait une tête d’affiche symbole de l’american dream proche de ce côté bling bling décomplexé qu’incarne Ocean Drive. Il a donc accepté de me confier son histoire, et nous avons parlé 2 heures au téléphone. Il a également bien voulu faire un shooting photo qu’il a lui-même payé pour l’occasion. Et ce 1er numéro m’a permis de décrocher un entretien chez Prisma qui voulait racheter un temps Lordz, puis finalement se lancer eux-mêmes dans les mags taillés pour les tablettes. Une mode qui est passée d’ailleurs, voilà pourquoi j’ai arrêté ce format, l’ipad étant devenu le jouet des enfants de bas âge.

Je retiens de ce Monsieur parti trop tôt à cause d’un cancer en 6 mois, le culot et la passion. L’intelligence aussi, d’avoir fait porter ses casquettes aux stars avant l’ère des influenceurs social media, la force de persuasion et le courage d’être parti aux USA pour tutoyer ses idoles: Johnny et MJ. Voilà pourquoi je fais des duos avec des stars de la musique pour me faire connaitre.

Cet homme était à 52 ans en pleine forme physique, ce qui me donnait de l’espoir au moment de l’interview. Il m’avait confié avoir démarré le sport à 50 ans avec tous les matins une routine de poids de corps et un chef cuisinier qui s’occupait de sa diète. Il avait trouvé l’amour avec une brésilienne et il semblait heureux.

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